lundi 9 avril 2018

"Passe en caisse", d'Elsa Hieramente


Publié par les Éditions Gros Textes, "Passe en caisse", d'Elsa Hieramente, est avant tout de la poésie souple et légère.

C'est ce qui saute aux yeux du lecteur que je suis et c'est une constante qui demeure vraie pendant tout le recueil.

Quand je dis "légère", ce n'est pas dans le sens de la musique "légère", quelque chose qui serait juste un délassement superficiel. Non, je parle plutôt de la légèreté des corps faits pour la danse, qui ne s'attardent pas sur la pesanteur.

Je parle aussi d'un monde qui se joue de ses dimensions, où l'immense est rejoint par le petit. Telle l'image de couverture d'Elsa Hieramente elle-même...

Les vers libres de ces poèmes sont courts. Il y a des jeux de mots dedans parfois, et surtout, le lecteur ne sait pas à l'avance ce qui va se mettre en travers de ses yeux.

Et l'on glisse dans la rapidité de cette écriture comme sur une piste de danse aérienne. Si bien que rien ne paraît jamais grave, dans ces poèmes, même quand ça l'est.
En tout cas, ici, tout passe, comme les pensées plus ou moins heureuses.

Extrait de "Passe en caisse", d'Elsa Hieramente :

"je vis maintenant
dans un château

mes cheveux fous s'envolent
par dessus la muraille

j'aime les robes décidément rouges
et du haut de ma tour
les poules n'ont pas d'ailes
cela ne change rien
et je te remercie

j'aime toujours les saisons

j'aime toutes les saisons
pourvu qu'elles ne durent pas

c'est peut-être un arbre
ou peut-être pas
qui cache la forêt

je vis maintenant
dans un château
je n'y tiens pas

les poules s'en fichent
pas moi

les robes se froissent
moi pas"

La postface est de Laurence Vielle.

Si vous souhaitez en savoir plus sur "Passe en caisse", d'Elsa Hieramente, qui est vendu au prix de 6 €, rendez-vous sur le site de l'éditeur (Gros Textes) : https://sites.google.com/site/grostextes/

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